Jean Lorrain s'est surnommé crânement «l'Enfilanthrope», ne laissant à personne le soin de lui décerner son meilleur sobriquet, lui qui en trouve de cruels à tout le monde. Il ne craint pas d'arborer ses vices à la boutonnière et se réjouit de ceux qu'on lui prête, car ils servent sa «réclame» qu'il voudrait «formidable». Éthéromane, bisexuel, érotomane, fauteur de scandale, rouleur de basfonds prompt à faire le coup de poing, telles sont quelquesunes de ses facettes. Au fil de ses romans et nouvelles, il va peu à peu s'imposer comme l'un des écrivainsphare de la Décadence jusqu'à la publication de son chefd'oeuvre, , roman par lequel il réalise une somme de sa période et liquide l'héritage d' d'Huysmans et du de Wilde, tout en opérant une transition avec la littérature du XXe siècle.